суббота, 16 июня 2007 г.
Astrium se lance à son tour dans l'aventure du tourisme spatial. Un avion-fusée dédié au vol suborbital était dévoilé mercredi soir à Paris par la filiale d'EADS, en prélude au Salon international de l'aéronautique et de l'espace du Bourget, qui s'ouvre lundi.
De la taille d'un jet d'affaires, cet appareil conçu pour les vols atteignant une altitude de plus de 100km pourra permettre à quatre passagers de flotter en apesanteur durant trois minutes le temps d'un voyage dont le coût doit s'élever -tout de même- entre 150.000 et 200.000 euros par personne, selon Astrium qui présentait au Carreau du Temple une maquette grandeur nature du fuselage avant.
La filiale d'EADS et l'équipe de l'Australien Marc Newson, qui a signé les lignes de l'avion et de sa cabine, se donnent jusqu'à fin de l'année pour finaliser le "design" et consolider les partenariats industriels et financiers, afin de pouvoir lancer le projet avant l'an prochain. "Si le développement débute en 2008, le premier vol pourrait avoir lieu en 2012", précise Astrium, en soulignant que le coût du programme sera de l'ordre d'un milliard d'euros.
L'entreprise, qui verrait bien l'assemblage final de l'appareil s'effectuer dans le Sud-Ouest de la France, prévoit de fabriquer deux appareils par an, soit une vingtaine d'engins à l'horizon 2022. D'après Astrium, ce projet doit principalement faire appel à des financements privés, même si, du fait des "avancées technologiques et des retombées locales", "certains fonds publics" pourraient être mobilisés en complément. D'ores et déjà, Astrium est en contact avec des investisseurs susceptibles de participer au projet et d'exploiter l'avion, le retour sur investissement devant s'opérer grâce aux revenus "dégagés par l'exploitation du véhicule pour le tourisme spatial, marché émergent promis à une forte croissance".
Comme le souligne Robert Lainé, directeur technique d'Astrium interrogé par l'Associated Press, entre 10.000 et 15.000 passagers par an sont en effet attendus à terme sur ce marché, dans les années 2020, selon des évaluations.
Pour ce qui est du déroulement du vol, le décollage et l'atterrissage s'effectueront d'un aéroport classique, à l'aide des turboréacteurs de l'engin, dans le cadre d'un vol d'une durée totale d'environ une heure et demie. Une fois atteinte une altitude d'environ 12km, le moteur fusée sera mis en route et le vol sera alors vertical. Le moteur sera coupé après 80 secondes, à l'altitude de 60km, et l'inertie permettra à l'avion d'atteindre une altitude de plus de 100km.
Le pilote maintiendra le contrôle du véhicule grâce à une série de petits propulseurs, les passagers pouvant alors connaître les joies de l'apesanteur pendant trois minutes, avec à cette altitude, selon Astrium, "une vue semblable à celle que l'on a depuis la Station spatiale internationale".
La phase du retour sur Terre sera marquée par un coup de frein vers l'altitude de 40km, puis par une descente planée avant rallumage des réacteurs pour l'atterrissage.
Maître d'oeuvre d'Ariane 5 et principal participant européen à l'ISS, Astrium a développé un concept sur un seul étage, ce qui est, selon l'entreprise, "le plus sûr et le plus économique à mettre en oeuvre". Les touristes de l'espace sont logés dans une cabine dont les sièges, inclinés, ont été étudiés pour minimiser les effets d'accélération lors du vol fusée. Avec un maître mot: "zéro risque" pour les passagers en terme de sécurité, souligne Robert Lainé. "On vend des allers-retours, pas des allers simples", observe-t-il...
AP
Подписаться на:
Комментарии к сообщению (Atom)
Комментариев нет:
Отправить комментарий